Blog de Lavesque, galand qui soit de ne jamais se perdre...

Les mots sont les maux des émotions...

On peut m'accuser, me reprocher, me juger...

Mais enfin, de quel droit se permet-on cette intrusion dans ma vie ?

Je ne dois rien à personne, et j'assume absolument mes choix, mes actes et mes pensées.

Je suis une femme libre...et de bonnes moeurs, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

J'ai été initiéé le 26 mars 1987 alors enceinte de cinq mois, et mes S:. plaisantaient en disant qu'elles avaient procédé à une double initiation ! Oui mon fils est aussi Franc Maçon, comme je le suis, et comme l'est son père...

Il est des mots qui ne signifient rien pour moi, je n'en connais pas le sens et les prononcer ne provoque en moi aucun émoi, aucune émotion..

HAINE...PARDONNER...FAIRE SON DEUIL... sont des non sens.

La première fois que je rencontrais Ji, j’avais 19 ans.

J’accompagnais ma mère à la Centrale EDF.

Au détour d’un couloir, je vis un homme de grande stature, vêtu d’un imperméable informe, la tête recouverte d’un couvre-chef (ce qui me fit bien rire intérieurement) sortir de l’ascenseur. Il s’avança afin de saluer courtoisement ma mère, qui me présenta fièrement à lui. J’étais très jolie, la peau mate, et j’avais de longs cheveux noirs.

Il ne me fit pas bonne impression, bien que ma mère m’expliqua que c’était lui le chef de la Centrale, le grand patron, son admiration et son respect pour cet homme me paraissant bien démesurés.

Il était « vieux » et négligé…

Moi, j’étais amoureuse d’Alain. Il avait mon âge.

Ma mère était une battante, chef d’une entreprise de maçonnerie et travaux publics, elle menait de main de maître sa société et avait signé des contrats de « laveurs de carreaux » comme elle disait avec la Centrale EDF. Elle avait donc une équipe qui nettoyait les vitres de ladite Centrale, et ce soir-là, elle allait vérifier que le travail avait été bien fait.

J’allais en cours à Saint-Quentin. Je faisais des études de comptabilité, bien qu’étant avant tout une « littéraire » dans l’âme, avide de lectures, de connaissance et recouvrant d’une petite écriture fine et pointue des cahiers d’écoliers.

Nous habitions B, et pour se rendre à notre maison, nous devions passer devant la grande bâtisse - logement de fonction - où s’étaient installés Ji et sa famille. Le dernier des fils, John, guettait, caché derrière les troènes et croyant qu’on ne le voyait pas…ma jeune sœur passer.

Je me souviens de son épouse, une petite bonne femme au sourire si doux. 

A cette époque, Ji était marié, père de famille et vingt cinq ans d'avance sur moi. Seize ans plus tard, le destin allait nous mettre de nouveau en présence, lui veuf et moi au milieu d'un divorce houleux qui m'obligea à déménager dans le Sud Ouest de la France.

Tu sais, les gens sont juste de passage, les gens sont juste des lumières qui t'éclairent,

Puis qui s'éloignent pour éclairer d'autres visages.

Heureusement, il y a des lumières qui éclairent plus longtemps ou plus fort que d'autres...

Mais chaque personne qui entre dans ta vie est comme une étoile filante : tu la touches des doigts, tu fais un voeu...

Et elle est déjà loin.

C'est comme aller au cinéma, mais sans pop corn,

C'est comme se maquiller, avec un crayon mal taillé,

C'est comme sortir de son lit bien chaud, alors qu'il fait encore nuit et qu'il pleut,

C'est comme chercher dans d'autres bras, ce que j'ai perdu au fond de tes yeux,

C'est comme se dire que le temps a passé,

Qu'aujourd'hui il fait beau,

Et qu'il est temps d'oublier,

Petit à petit...

L'année 2013 s'en est allée...

Gardons uniquement les bons moments, les moments de bonheurs, de tous les grands et les petits bonheurs,

Laissons la partir avec nos peines, nos déceptions, nos désillusions...

Et accueillons en douceur l'année nouvelle,

Souhaitons qu'elle soit porteuse de joies, d'énergie, de quiétude, de sérénité, de paix retrouvée,

A l'aube de ce nouvel an 2014, je souhaite à tous de beaux jours aux couleurs de l'arc en ciel,

Et que vos voeux formulés deviennent réalité.

Comme Lavesque est belle, en plein milieu de l'automne...

Je revois la maison, s'ouvrant au vent de la plaine, belle, fière et solitaire, je revois le rouge vif des arbres fruitiers que tu avais plantés, avec tant de plaisir et d'amour, et les rangs de la vigne, juste avant les vendanges, droits, alignés, passant du vert clair au vert foncé, un peu de rouille, de pourpre et de marron, et en bas, près du chai, des tonneaux retournés, prêts à remplir leur office... Le rituel des vendanges, je regrette de n'avoir pu le partager avec toi, durant ces années de vie commune, prise alors par mon travail.

Je ressens encore la caresse du vent, ce vent venu nous étourdir, nous enivrer, dans ce calme, cette plénitude... Je crois que j'étais aussi amoureuse de Lavesque, et que je l'aimais comme toi je t'aimais alors, puisqu'elle faisait partie de ta vie.

Ces années d'amour se sont écoulées comme du miel : chaque jour, chaque matin, chaque instant que nous avons partagé, n'était que douceur et tendresse, joie et plaisir. Chaque matin l'Eden s'ouvrait à nous, avec le bonheur de se réveiller l'un contre l'autre, ou l'un dans l'autre.

Je n'ai pas souvenir de dispute, de désaccord. Nous nous aimions trop pour nous heurter; et je te le dis et redis : les journées se sont écoulées comme du miel : coloré, chaud, fluide, sucré...

Et nos éclats de rire... et toute cette communion, cette harmonie, cette fusion de nos corps et de nos âmes, qui fait que nous nous comprenions sans avoir à nous parler, toute cette passion passionnée, mais calme, sereine, ensoleillée.

Bien sur, même si aujourd'hui je ne dors pas toujours seule, et toi non plus... Ma pensée va souvent rejoindre la tienne, par une image qui me rappelle que... par un geste, par un mot, par un endroit, par un regard de notre fils... et au moment de la chaîne d'union...Il n'est pas de tenue où mon coeur ne rejoint le tien, et j'espère qu'en secret, en silence, et très fort, toi aussi tu as une pensée secrète pour nous, à ce moment là, mon amour, mon ami, mon frère ♥

"Hier, la couleur que j'aimais le mieux
C'était la couleur de tes yeux
C'était la couleur de la mer
C'était hier."

Parfois, souvent, le passé revient...des blessures dont on ne guérit jamais...

Tu es ce que tu t'autorises à être, rien de plus rien de moins. La limite de tes capacités, de ton potentiel s'arrête aux frontières de tes croyances. Tu es capable de ce que tu t'autorises à libérer en toi. Voilà ce qui déterminera si dans ta vie tu excelleras ... ou non ... Tout est une question de choix.

On n' a qu'une seule grande histoire d'amour...celles qui précèdent ne sont que des essais et celles qui suivent des tentatives de répétition...

Quand la confiance est rompue, on se méfie de tout.                                

Les yeux peuvent se fermer pour ne pas voir, mais le coeur lui, sait ... on fait semblant de ne pas comprendre et pourtant tout est clair, il suffit d'ouvrir les yeux et de voir la réalité en face ... mais parfois on préfère les fermer et continuer de rêver, jusqu'à ce que l'on trébuche, parce qu'on trébuche toujours dans ces cas là, on ne peut pas vivre les yeux fermés, tout se sait d'une manière ou d'une autre...

L'essentiel est de ne pas trop attendre pour voir les choses en face, pour ne ne pas tomber de trop haut, pour pouvoir vite se relever pour une nouvelle histoire, avec de nouvelles personnes qui elles seront sincères, ne nous trahiront pas, et qui nous mériteront.