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Blog de Lavesque, galand qui soit de ne jamais se perdre...
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4 avril 2010

pardonner

Je parle beaucoup de la mer, il est vrai. Mais c'est l'élément essentiel de ma vie.

Depuis que je suis ici, dans cette merveilleuse Provence enfin retrouvée, je ne me lasse pas de ses paysages colorés et embaumés, ni d'entendre chanter les gens lorsqu'ils s'adressent à moi ou s'interpellent toujours d'une façon extravagante pour la nordiste que je suis.

C'est le soleil qui conditionne la manière de vivre, ici : les gens sont certes plus chaleureux et plus extravertis, mais beaucoup plus superficiels que dans le Nord ou en Savoie. C'est ainsi et une fois que l'on a compris cela, on organise sa vie en fonction de ses besoins, et non de ses attentes.

Ne rien attendre des autres, voilà le secret du bonheur.

J'ai eu une longue conversation avec mon fils, le fils de l'élu. C'est ainsi que je l'appelle, en une boutade bienveillante et affectueuse.

Engagé dans sa foi, il mène de nombreuses actions au travers du scoutisme, de rencontres entre jeunes chrétiens, de bénévolat aux étudiants en médecine de première année, et donne aussi de son temps à l'hôpital, au risque de s'en oublier lui même. Comme dit l'une de ses amies, il a un emploi du temps de ministre ! car il étudie aussi, et il le fait, avec passion. J'ai passé avec lui une partie de la nuit à ses révisions, et j'ai ainsi appris beaucoup sur ce qu'est le diabète, les maladies cardio vasculaires, le cancer, etc.. Il a un don pour expliquer : tout semble facile et évident avec lui. Il parle beaucoup, avec la gestuelle de son père, qu'il n'a pourtant jamais vu. En regardant mon fils, j'ai parfois l'impression de voir son père. Cette ressemblance n'est que physique, car il n'a heureusement pas hérité des gênes du mensonge, de l'hypocrisie et de la lâcheté.

Nous avons parlé du pardon.

Pour moi, le pardon n'existe pas, c'est un mot qui en lui même est un non sens.

Car pardonner, ce n'est pas oublier.

C'est accepter de vivre en paix avec la blessure.

Pour pardonner, il faut se souvenir : ne pas enfouir la blessure, l'occulter, mais au contraire, la mettre en évidence comme faisant partie de soi.

Une blessure enfouie se gangrène et gangrène une vie entière.

Il faut qu'elle soit dans la lumière pour se transformer et devenir source de vie et de paix.

C'est ainsi que je me suis engagée dans la voix du dharma, et que j'ai trouvé la paix intérieure. J'ai encore à progresser, je le dis avec humilité. Car il m'arrive encore de réagir vivement lorsqu'un évènement provoqué par la bêtise et la méchanceté atteint mon fils et le rend triste : alors je redeviens louve, et féroce, toutes griffes dehors face à la meute.

Marie_de_la_part_de_Denise


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